Le nouveau combat des féministes américaines est le sommeil. Que dire sinon que c’est vraiment grave d’en arriver là. Il serait temps que les hommes se réveillent. Au sens propre comme au figuré.
Si les femmes choisissent de travailler, ou si ce choix leur est imposé par le rythme de vie moderne, par le besoin de deux salaires pour de plus en plus de gens afin de pouvoir offrir à ses enfants une vie décente, alors les hommes doivent partager les tâches ménagères avec la femme… mais on ne devrait même plus devoir le leur demander ! C’est épuisant… et comme on manque de sommeil !
Comment peut-on continuer à concevoir que la femme prenne chaque matin sa voiture pour aller au travail, comme son mari, et qu’une fois de retour à la maison, elle doive commencer une deuxième journée de travail, comme sa grand-mère, entre ménage, courses, vaisselle, cuisine, lessive, repassage, enfants… des activités pas très épanouissantes (à part les enfants !) et loin d'être reconnues comme travail par ceux qui ne le font pas –puisqu’ils ne savent pas ce que c’est. « Mais j’aime pas faire la vaisselle ! » Ah bon, parce que nous, on aime ça peut-être ! « Hé, c’est bon, tu mets juste les vêtements dans la machine, ça prend 2 secondes ! C’est la machine qui fait tout ! » Ah ouais, ben fais-le toi-même alors ! Tu verras, homme préhistorique, comme c’est amusant et reposant d’être interrompue sans arrêt par des corvées ménagères, de faire passer les autres avant toi, de devoir demander et se justifier pour avoir un peu d’aide. Et de rester zen ! Et de rester aussi performante au travail que dans ta vie familiale, et de t’investir autant et aussi bien dans ton couple que dans ton travail. Pour un salaire parfois moindre (jusqu'à 23%). Et une reconnaissance inexistante pour ce travail « de l’ombre », comme l'appelle si justement ma maman.
-McBouille-