dimanche 31 janvier 2010

On nous veut du mal ! 

ROUTEDAERDEN (2)

jeudi 28 janvier 2010

LIEGE - SOLIDARITE



Suite au dramatique accident de la nuit de mardi à mercredi, les victimes de la rue Léopold à Liège n'ont plus rien. Si vous avez des objets, des vêtements dont vous ne vous servez plus, vous pouvez les déposer à l'ancienne Halle aux Viandes de Liège près de la cité administrative ( 04 221 85 64 ).


::: Dernières nouvelles: l'échevin des affaires sociales lance un appel pour des logements. Par contre, ils ont plus qu'assez de vêtements. Les autorités les acceptent mais ils iront certainement aux petits riens, aux sans-abris,...
Le mieux est d'écouter la presse ou de directement téléphoner pour savoir ce dont ils ont besoin.

« Des souris et des hommes » de Pierre-Alain Bertola.


Paru en 1937, “Des souris et des hommes” est un grand classique de la littérature américaine et de l’œuvre de John Steinbeck. L’histoire se situe dans l’Amérique de la crise de 1929. George, le petit débrouillard, et Lennie, le grand simple d’esprit et fort comme deux hommes, sont inséparables.

« Les types comme nous, qui travaillent dans les ranches, y a pas plus seul au monde. Ils ont pas de famille. Ils ont pas de chez-soi. Ils vont dans un ranch, ils y font un peu d’argent, et puis ils vont en ville et ils dépensent tout… et pas plus tôt fini, les v’là s’échiner dans un autre ranch. Ils ont pas de futur devant eux. […]
- Mais pas nous ! Et pourquoi ? Parce que … parce que moi, j’ai toi pour t’occuper de moi, et toi, t’as moi pour m’occuper de toi, et c’est pour ça. »




Le roman de Steinbeck est marqué par une certaine économie narrative, des dialogues répétitifs, des descriptions magnifiques de paysages, de décors, de personnages et surtout de situations. Beaucoup de détails et de réalisme qui chargent l’œuvre de Steinbeck d’émotion, ce que Pierre-Alain Bertola transpose de manière fidèle et très forte.

Bertola, graphiste-scénographe suisse, réalise une adaptation remarquable du roman de Steinbeck. Il épure le texte, tâche ardue mais très réussie, tout en gardant les extraits choisis intacts. Cette fidélité à l’original ajoute une qualité indéniable à cet album. Mais au-delà du texte, la technique utilisée (aquarelle très diluée) est admirablement maîtrisée et esthétiquement très belle. Le noir et blanc, avec toutes ses nuances de gris, spécialement dans les paysages et les visages, créent un aspect « brut » qui colle bien avec le texte de Steinbeck.

Bertola aime l’œuvre de Steinbeck et on le sent.



-Mc Bouille-

Trad. Maurice-Edgar Coindreau (ed. Gallimard, 1955)
14,95EUR
120pages.

mercredi 27 janvier 2010

On nous veut du mal !

mardi 26 janvier 2010

Télé réalité : tu n'auras pas ma peau!

Grande nouvelle ! Le 29 janvier, retour de « La ferme célébrités » sur TF1... nous pourrons observer, des semaines durant, une dizaine de pseudo-peoples en mal de reconnaissance patauger dans la bouse de vache (enfin plutôt de gnou, tournage en Afrique oblige) et se doucher à l’eau glacée. Tout un programme !

Depuis 10 ans environ, la télé réalité a littéralement envahi nos écrans. Dans sa grande bonté, elle nous dispense tout au long de notre vie de précieux conseils… Un problème ? Le tube cathodique a la solution !

Démonstration :

  1. A la recherche de l’amour ? Si tu es jeune et célibataire, « NEXT » peut t’aider à faire le bon choix. Si tu es vieux et divorcé, rabats toi sur « Aimez-nous », où tes enfants choisiront à ta place l’heureux(-se) élu(e)…
  2. Besoin d’un cours d’éducation sexuelle ? Il te suffit de mater « Rocco’s world » qui devrait bientôt être diffusé en Italie (en résumé : une sorte de star academy du sexe dirigée par Rocco Siffredi !)
  3. Envie de mariage ? Fruits sculptés, statues de glace et échange d’alliances au son de « Aiiimer c’est c’qu’il y’a d’plus beaaau »… Tu en rêvais ? Pour toi, « Marions-les » le fait !
  4. Avant de t’installer, « C’est du propre » peut nettoyer ta maison dans les moindres recoins, et sur ces entrefaits, Valérie Damidot t’aide à la décorer à bon prix !
  5. Une fois ce petit nid douillet prêt à accueillir ta tendre progéniture, loue un bébé (« Bébé à louer », prochainement à la télé néerlandaise, et oui !) pour t’entraîner un peu.
  6. Si une fois parent, tu rencontres des difficultés d’éducation, écoute les bons conseils de (feu) « Super Nanny », et si tes ados décident quand même de vendre de la drogue, Pascal « Le grand frère » ne manquera pas de les remettre sur le droit chemin.
  7. Enfin, en cas de petits problèmes personnels (bien qu’après tout cela, ta vie devrait être parfaite mais bon, on ne sait jamais), n’oublie pas les fameuses « Confessions-qui-n’ont-d’intimes-que-le-nom » : psychanalyse gratuite à la clef !



Et il ne s’agit là que d’un bref aperçu de tout ce que la télé réalité a à offrir… Mais pourquoi s’arrêterait-elle en si bon chemin ?

Dans la vie, il y a la mort aussi, alors pourquoi ne pas la filmer, histoire la regarder en face ? Hein ?

En voilà une idée qu’elle était bonne, et qu’elle a déjà suivie par quelques ex-vedettes du petit écran, dont le pathétique come-back à l’issue fatale a été suivi par des millions de téléspectateurs.

Je pense notamment à Jade Goody, ex-star de la télé britannique : vivement critiquée, et gentiment surnommée « la cochonne » durant sa participation à Big Brother, elle fut rebaptisée mère courage durant son agonie (la maladie rend sympathique, il faut croire). Atteinte à 27 ans d’un cancer incurable, elle avait en effet décidé de faire filmer la fin de sa vie afin d’assurer un avenir financier à ses deux fils : « J'ai vécu devant les caméras, je mourrai devant. J'ai passé ma vie à parler de mon quotidien. La seule différence maintenant c'est que je vais parler de ma mort » avait-elle déclaré.

Il y a eu Farrah Fawcett aussi, la plus célèbre des « Drôles de dames » dont les américains ont pu suivre le long combat, les espoirs et les désillusions au quotidien… Tout, du début à la fin, en passant même par l’ adieu de son fils incarcéré pour un quelconque délit, et exceptionnellement sorti pour l’embrasser une dernière fois.

Bien entendu, on nous dira que le but de tout cela est de sensibiliser l’opinion publique à l’horreur de la maladie. Oui. Peut-être. Mais le principe me semble tout de même discutable.

Il y a 5 mois, un pakistanais de 32 ans s’est noyé sous l’œil des caméras et de ses coéquipiers durant le tournage de « Survivor » (sorte de « Koh Lanta »). Le pauvre, précédemment éliminé, avait finalement été repêché (ai-je osé ce jeu de mots ?) pour l’épreuve finale, à laquelle il n’a pas survécu.

Les images n’ont pas été diffusées. Et si cela se reproduisait dans 10 ans ? Le seraient-elles ? Dans la course à l’audimat, toutes les hypothèses semblent aujourd’hui envisageables…

-Ninfa-

(Hé, pssssst... en attendant de voir, je vous offre un extrait de la télé-réalité vue par un québécois… vous avez dit décalé ?)



dimanche 24 janvier 2010

On nous veut du mal ! 

cameras

vendredi 22 janvier 2010

H1N1 : APOCALYPSE NOW (or never...) ?


Grippe H1N1 : la grande angoisse du 2e semestre 2009!

A grands renforts de campagnes de mise en garde et d'informations alarmistes relayées par les médias, qui listaient au jour le jour le nombre de victimes du terrible virus (pas plus que pour la grippe saisonnière finalement, même moins selon certaines sources...) , la population, fébrile, s'apprêtait à vivre un cataclysme!

Travaillant dans un hôpital, j'ai pu prendre pleinement conscience de l'ampleur de la psychose qui a gonflé au fil des mois...

Au final? Pas grand-chose, à part des milliers (des millions?) de vaccins inutilisés...

J'ai reçu par mail cette image très parlante et qui permet de remettre un peu les choses à leur place. Elle provient d'un médecin du SMG (syndicat de la médecine générale), légèrement énervé par la surmédiatisation de ce "fléau".

Comme il le rappelle très justement:
  • 90 personnes attrapent la grippe H1N1 et tout le monde veut porter un masque

  • 5 millions de personnes ont le SIDA et personne ne veut porter de capote (ndlr : au passage, merci à Benoit XVI de s'être ouvertement déclaré contre l'usage du préservatif...)

  • 1000 personnes meurent de la grippe A dans un pays riche, c'est une pandémie

  • des millions meurent du paludisme en Afrique, c'est leur problème...


A bon entendeur...


-Ninfa-

Merci monsieur le postier!

      Me voilà réconciliée avec la poste (jusqu'à la prochaine file, du moins!).

      J'y suis retournée ce matin vers 10h30, 6 guichets ouverts et seulement une personne avant moi. Donc je n'ai pas dû faire la file -tant mieux parce que la machine à imprimer les tickets était cassée alors s'il y avait eu une quarantaine de gens pressés, j'imagine que des sans-gêne auraient essayé de dépasser pour gagner quelques minutes (ou dizaines de minutes). Le monsieur derrière le guichet était fort aimable, a fait deux, trois petites blagues (auxquelles j'ai ri, bien sûr!) et cinq minutes plus tard, il avait versé l'argent qu'il aurait pu me donner en liquide sur mon compte chez Dexia pour ne pas que je doive me balader avec un gros magot en poche (bon, j'ai dû payer 2EUR, mais c'était gentil de me le proposer). Et puis il a terminé en me disant que de plus en plus de gens quittaient les banques et venaient à la poste parce qu'ils avaient des problèmes "relationnels" avec leurs banques ou parce qu'il n'y avait plus de guichets et donc se retrouvaient face à une machine quand ils rencontraient  un problème. Et puis, il s'est permis (comme il dit) de me donner une brochure de la Banque de la Poste: "Comptes à vue à partir de 0euros"! Juste au cas où...

       Rapide, efficace et aimable. Cette fois, je dis "merci la Poste", ou en tout cas, "merci monsieur le postier!".

-Mc Bouille-

mercredi 20 janvier 2010

On nous veut du mal !

nu72 (2)

mardi 19 janvier 2010

merciservicepublic.com

Petit update de mon article sur la poste avec ce lien que vient de m'envoyer Geo:

Le site "Merci service public" qui propose de critiquer les services publics... et les critiques affluent!

à lire aussi:
Europe 1: "merciservicepublic.com noyé sous les injures"

lundi 18 janvier 2010

"Tous à la file indienne-euh, indienne-euh, indienne-euh... nous allons à la poste!"

      Jusqu’à présent je ne m’étais sentie que moyennement concernée par la fermeture à la chaîne des bureaux de poste. Je pensais bien sûr aux problèmes que cela allait causer notamment aux personnes âgées, mais sans aller plus loin dans ma réflexion car je ne me sentais pas personnellement lésée.

      Et puis ce matin, paf, j’ai compris ce que suppression des bureaux de poste signifiaient vraiment.



      Ce lundi, vers 10h30, j’entre dans le bureau de poste Place du Marché (à Liège). Cinq ou six personnes font la file pour la Poste Express (colis, lettres recommandées, achat de timbres, bref les services de base), tandis que cinq ou six autres font la file pour imprimer leurs extraits bancaires. Je dois prendre un ticket, hop, j’appuie sur le bouton, il s’imprime : numéro  A112. Je regarde l’écran pour voir à quel numéro nous sommes : A064 !!! Je regarde autour de moi, et en effet, tous les sièges sont occupés et il y a encore plus de gens debout. Tout le monde attend patiemment, en silence. Seulement quatre guichets (sur les huit, si je ne me trompe pas) sont ouverts. Bon, je ne suis pas pressée, je vais m’asseoir (d’accord, il y avait encore un siège ou deux non-occupés). Ça n’avance pas. Une femme s’énerve sur une des employées, reprend ses papiers  et part en râlant, elle a vraiment bien fait d’attendre ! A065, A066. Les gens n’arrêtent pas d'entrer et de prendre des tickets, quelques-uns jettent leur ticket et partent. On doit être une quarantaine à faire la file. Une vieille dame arrive toute courbée, accrochée au bras de son fils, c’est à peine si elle sait marcher. Elle ne prend pas de ticket et passe devant tout le monde, parce que si elle doit attendre son tour… On arrive au numéro 70. Je suis là depuis un quart d’heure et ça n’avance plus, je perds patience. Si on compte deux-trois minutes par personne, je suis encore là dans une heure (on peut espérer que certains partiront avant leur tour, faut rester optimiste !). Mais finalement je n'ai pas la patience, alors je me lève, donne mon ticket à une dame âgée qui a le numéro 123 (ce sera déjà ça de pris pour elle) et qui donne son numéro à une jeune fille qui a le numéro 127. J’y retournerai demain, peut-être plus tôt, en espérant qu’il y ait moins de monde.

      Mais je n’en reviens pas ! Les bureaux de poste belges prennent des allures d’aéroports, où l’on doit faire la file pendant des heures.

      Les points poste sont certes utiles, mais loin d’être suffisants, ni toujours de qualité. Le temps où la poste était sensée offrir un service public de proximité semble bel et bien révolu. Enfin, on peut espérer que l'accord passé entre le gouvernement et des pétitionnaires (cf. la pétition lancée par le parti communiste il y a deux ans) pour faire passer le nombre de bureaux de poste de 589 à 650 se réalisera.



**Pour info, la Belgique se situe tout en bas du classement européen en ce qui concerne la densité de bureaux de poste par nombre d’habitants : selon Eurostat, la Belgique comptait en 2005 (c'est-à-dire avant la fermeture des bureaux en 2007) seulement un bureau pour 7395 habitants (contre un pour 3557 en France).

     Allez, je prends mon courage à deux mains, j’y retournerai un autre jour, je serrerai les dents et je prendrai un bouquin avec moi, juste au cas où !

Parce que dans le fond, qu’est-ce qu’on peut y faire à part signer des pétitions? 

- Mc Bouille -

Résultats du sondage

Voici les résultats de notre petit sondage intitulé "Quelle sera votre bonne résolution pour 2010 ?":

Je vais m'investir corps et âme dans un nouveau projet. 50%

Je mets de l'argent de côté tous les mois, c'est sûr ! 18%

Je commence un régime draconien... 12%

Fini de regarder les conneries à la TV ! 12%

J'arrête de fumer, c'est juré ! 6%


Sur un total de ... 16 votes!

J'espère que vous vous réveillerez pour notre prochain sondage, amis visiteurs ! 16 votes en comparaison avec le nombre de visites, c'est pas énorme... N'hésitez d'ailleurs pas à nous envoyer vos idées de sondage ou d'article!

dimanche 17 janvier 2010

 

On nous veut du mal!

banques

vendredi 15 janvier 2010

« Le Blues de Buddy » de Maria Cristina Pritelli


      «Summer time... and the livin' is easy...»

      Nouvelle Orléans, années 1920. Buddy, dit Le Chat, vit par et pour la musique. Un jour, son père, un musicien, quitte la maison espérant faire fortune dans le Nord. Buddy, plein de rage et sa trompette à la main, saute alors dans un train de marchandises. Pour Buddy c’est le début d’un voyage rythmé par le blues et ses rencontre avec Ange Noir, un ancien prisonnier, et peu après, le pasteur Tom.




      Ce livre est tout simplement magnifique. L’auteur, Maria Cristina Pritelli, arrive à faire passer des sensations physiques au travers des couleurs, des mots, et tout ce qui peut se produire entre le dessin et la prose –prose ?, pourtant en refermant le livre, j’ai l’impression que je viens de lire de la poésie. On sent la chaleur moite de la Louisianne, on voit le coton s’élever dans les airs et on le sent presque sur notre peau. On entend le blues joué par Buddy et Ange Noir, la voix du Pasteur et les applaudissements de la foule. Leur musique, ou plutôt ce livre, nous rentre dans la peau et nous touche là où on ne s’y attendait pas. Dans le cœur, dans les tripes.

      Voici un extrait, où Buddy et Ange Noir se dirigent vers Jackson.

« L’homme nous a conduits jusqu’à un croisement et nous a indiqué quelle était la route à suivre pour arriver à la ville de Jackson, puis il nous a salués et est reparti.
Nous sommes restés quelques temps immobiles, debout dans la lumière aveuglante, à côté de la route poussiéreuse et déserte. Le seul bâtiment des environs était une petite église blanche sur laquelle s’étaient posés des dizaines de corbeaux et d’où provenaient quelques notes de piano qui crevaient ce silence étouffant.
La musique nous a attirés comme l’eau attire l’homme dans le désert. Nous nous sommes approchés et nous sommes entrés. » (20)


      C’est un livre de littérature jeunesse, mais il plaira tout autant (voire plus) aux adultes, de par son thème et son trait BD.

Et parce que ça m'a touchée: « Je ne serai jamais une fleur qui fane avant de s’épanouir. » - Buddy



- Mc Bouille -

"Le Blues de Buddy"
Maria Cristina Pritelli
Editions Le Sorbier, 2009.
13euros
ISBN : 978-2-7320-3932-9

mercredi 13 janvier 2010


On nous veut du mal!







dimanche 10 janvier 2010

Mes théories fumeuses sur la cigarette

(Avant toute chose, excusez le jeu de mots -un peu ?- pourri de mon titre, mais je n’ai pas pu résister !)

J’ai applaudi à deux mains lorsque l’on a annoncé l’interdiction de fumer sur le lieu de travail : en effet, impossible pour moi d’imaginer passer 8 heures par jour dans un local clos et enfumé.
Est ensuite venue l’interdiction de fumer au restaurant, et là encore, applaudissements ! Je conçois aisément qu’un risotto parfumé à la nicotine du voisin de table perd un peu de ses qualités gustatives…

Mais la dernière en date m’a nettement moins enthousiasmée : depuis le 1er janvier 2010, les brasseries et cafés ont dû choisir entre cigarette et petite restauration, avant de voir la cigarette supprimée de tous les bars et même boîtes de nuit d’ici quelques années. Là par contre, je remets mes mains dans les poches de ma parka, et je n’applaudis plus du tout.

Il ne faut pas exagérer : même les traditionnels cubes de fromages parsemés de sel de céleri (un must !) et servis avec toute bonne bière spéciale ont été bannis des établissements « fumeurs » ! Seules les denrées pré-emballées sont acceptées : au revoir olives et fromage, bonjour chips et Bifi !

On nous parle de santé publique, mais tous les malheureux fumeurs rejetés sur le trottoir par -10°C, ce n’est pas un problème de santé publique, ça ? Plus sérieusement, les pubs pour l’alcool, ça ne dérange personne ? Et le redbull qu’on soupçonne d’être à l’origine d’arrêts cardiaques ? Et les gaz d’échappement ?

En réalité et pour être claire, il ne s’agit pas vraiment de la cigarette, dont je ne remets pas en question l’indéniable dangerosité pour ceux qui en aspirent la fumée : ce qui m’ennuie au fond, c’est que des mesures aussi drastiques sont selon moi la porte ouverte à toutes sortes d’interdictions, à la perte progressive de notre liberté d’action. En arrivera-t-on finalement, comme dans certains états américains, à ne plus pouvoir fumer dans son propre jardin afin de ne pas déranger son voisin, ce dernier étant par contre tout à fait libre de nous faire partager les fumées toxiques de son barbecue dominical ?…
Il m’eût paru plus logique de laisser aux brasseries et cafés le choix de devenir non fumeurs ou de rester fumeurs, sans imposer la suppression de toute forme de restauration dans le second cas. Chacun aurait ainsi décidé en son âme et conscience, du patron au consommateur.

Maintenant, puisqu’interdire semble la seule solution possible, pourquoi ne pas suivre dès aujourd’hui les dispositions suivantes :
  • Interdire l’accès des brasseries et cafés à toute personne présentant des symptômes grippaux : imaginez la quantité de microbes véhiculée par un éternuement ou une toux grasse ; les risques bactériologiques !
  • Supprimer la musique forte et sanctionner les clients parlant à trop haute voix : 70 décibels (qui équivalent au bruit d’un aspirateur par exemple) sont déjà considérés comme « fatigants » pour l’oreille, le risque de surdité étant fixé à 110 décibels… l’impact d’une soirée techno sur nos pauvres tympans doit donc, sans conteste, être terrible !
  • Eviter l’alcool, bien entendu : celui-ci réveille les instincts belliqueux de certains, et personne ne tient à se prendre un poing dans la figure après avoir légèrement bousculé un pilier de comptoir pour se rendre aux toilettes.
  • Etc etc…
Et alors, enfin, qu’est-ce qu’on sera bien !


-Ninfa-

On nous veut du mal!



(Cliquez sur les images pour agrandir)



jeudi 7 janvier 2010

De la musique pour changer le monde ?

La "Playing For Change Foundation" (PFCF) est une organisation humanitaire qui cherche à rassembler des musiciens du monde entier dans le but de répandre des messages de paix, de faire sentir à tous que nous sommes membres d'une seule communauté, l'humanité, et que c'est ensemble qu'il sera possible de faire bouger le monde. Tout ça grâce à la musique...


L'idée est née chez Mark Johnson, passionné de musique, quand il rencontre Roger Ridley, qui jouait de la guitare dans une rue californienne. La version de "Stand By Me" du musicien bouleverse tellement Mark Johnson qu'il désire en faire profiter le monde entier. A partir de là, il décide de voyager dans les rues, les métros, les villages et les communautés du monde entier, à la recherche de musiciens à enregistrer pour accompagner la guitare et la voix soul de Ridley. L'idée étant que l'on peut faire beaucoup plus ensemble que chacun dans son coin... Cela donna comme résultat le documentaire "Playing For Change: Peace Through Music".

Grâce à l'argent récolté via les concerts, clips, CD et DVD, la PFCF a pu ouvrir une première école de musique, la "Ntonga Music School", à Gugulethu, en Afrique du Sud. Et ce n'est que le début, car d'autres projets d'école sont en route au Népal, au Ghana et au Mali, ainsi que des programmes d'éducation musicale dans des écoles et des communautés défavorisées américaines.

Si vous voulez en savoir plus, n'hésitez pas à visiter le site de la fondation ou sa page Facebook mais surtout, allez voir leurs clips, ils en valent la peine! Ci-dessous, vous trouverez les vidéo de "Stand By Me" et de "One Love", mais via leur site ou sur Youtube, vous en trouverez bien d'autres. Bonne écoute !





mercredi 6 janvier 2010

Nouveau rendez-vous à partir de ce 6 janvier ! Retrouvez chaque mercredi et dimanche les humeurs de Stibane, dans la rubrique "On nous veut du mal!"... actualité, politique, société, il ne laissera rien passer!


On nous veut du mal !




mardi 5 janvier 2010

Comparons ce qui est comparable



Le New York Times a récemment publié une carte des Etats-Unis montrant les états où le mariage homosexuel est autorisé (10%, en bleu), puis une carte montrant les états où le mariage entre cousins germains est légal (50%, en bleu). Il faut préciser que parmi les états autorisant le mariage entre cousins, sept ont des conditions, comme par exemple qu’un des époux ne puisse pas avoir d’enfants.

Maintenant, ces deux lois, et surtout leurs enjeux, sont-ils comparables ? Au fond, à quoi cette comparaison sert-elle ? Peut-être juste à braquer les esprits encore plus qu’ils ne le sont ? Peut-être à faire avancer les choses pour les homosexuels ? Difficile à dire…

Je vous laisse en compagnie d’un épisode des Simpsons, « Mariage à tout prix », (2005, saison 16, épisode 10) où, après la décision du maire de Springfield de légaliser le mariage homosexuel afin de rehausser l’image de la ville, Homer prend la place du Révérend Lovejoy (qui refuse de célébrer ces mariages).




Révérend Lovejoy: « Même si je n’ai aucune opinion pour ou contre votre style de vie de pécheurs, je ne peux pas marier deux personnes du même sexe, pas plus que je ne peux mettre un hamburger dans un petit pain à hot-dog. »

Marge: « C’est pas parce que t’es lesbienne que t’es pas pour autant un être humain. »

- Mc Bouille -

Quelques autres sources :

Carte des mariages entre cousins aux USA
The NY Times – « Same-sex marriage, Civil Unions, and domestic Partnerships. »
The NY Times – Controverse suite à la diffusion de l’épisode des Simpsons « Mariage à tout prix »
Gay Marriage Watch
Freedom to marry - Where can gay couples get married?

dimanche 3 janvier 2010

La faim justifie-t-elle les moyens?

31 décembre 2009. Nous fêtons le réveillon chez des amis, au menu : buffet froid. Chacun a apporté de quoi se sustenter, salades diverses, pain de viande, pêches au thon, poulet, zakouskis… nous sommes dix à peine, et il y a là de quoi nourrir une armée d’adolescents en pleine croissance! On le savait qu’on avait prévu trop de plats…mais on n’a pas pour autant réduit les quantités. Peur de manquer, envie de variété, d’abondance. Bien sûr on partagera les restes, et bien sûr la moitié finira à la poubelle !

Ceci n'est qu'une démonstration concrète d'un mal présent depuis les dernières décennies: le gaspillage alimentaire. Notre rythme de vie, nos habitudes et la société elle-même ont changé et nous jetons beaucoup, beaucoup trop.
Une étude réalisée en Grande Bretagne a démontré que le phénomène augmentait de 80% durant les fêtes de fin d'année, mais en temps normal déjà, les chiffres sont effrayants : 1/4 de la nourriture produite au niveau mondial est jetée sans avoir été consommée. Et pour ne parler que de notre petit pays, cette quantité est de 15 à 20 kg par an et par habitant.

Il apparaît que la sécurité alimentaire et l’hygiène nous soucient davantage que les enjeux à plus grande échelle, non seulement économiques mais aussi sociaux et écologiques.


D’un point de vue social, la situation est aberrante : voyez les chiffres repris ci-dessus alors que la sous-alimentation touche 13% de la population mondiale, et que 200.000 personnes, en Belgique, ne mangent pas à leur faim.

Notre portefeuille s’en ressent également : -174€ par an et par ménage. Imaginez l’impact budgétaire au niveau national !

Sans oublier l’aspect environnemental : la commission européenne attribue 20% du réchauffement climatique à la production, la transformation et le stockage de nourriture. Sachant que tous les aliments que nous achetons auront suivi cette chaîne et donc participé à la pollution de l’atmosphère, autant minimiser autant que possible les déchets qui suivront… De plus, ce gaspillage participe activement à la pénurie d’eau sur notre planète : une étude publiée en 2008 dans le cadre de la semaine mondiale de l’eau à Stockholm rappelle les volumes d'eau colossaux nécessaires à la fabrication des aliments, consommation inutile si ces derniers terminent à la poubelle. « Jeter de la nourriture c'est comme laisser un robinet d'eau ouvert » expliquent les experts dans l'étude.

Heureusement, des solutions existent afin de réduire notre impact écologique. Certes, l’intérêt de petits « gestes » quotidiens peut paraître très limité, mais si personne ne s’y met… Voici donc quelques conseils à appliquer dès maintenant par nous tous, (sur-) consommateurs !

  • Préparez une liste de courses à laquelle vous vous tiendrez…
  • Pensez à vérifier les dates de péremption au moment de l’achat. Différenciez les mentions « A consommer de préférence avant le… » et « A consommer jusqu’au… » . La première précise la date à partir de laquelle le produit peut perdre certaines qualités gustatives mais reste consommable (bonbons, sucre, chocolat…). La seconde par contre concerne essentiellement les produits frais, et le risque pour la santé est réel en cas de dépassement de la date limite. Ne jetez donc pas systématiquement les aliments de la première catégorie. Privilégiez les fruits et légumes de saison.
  • Rangez les denrées dans les compartiments adaptés du réfrigérateur (voir le mode d’emploi de votre frigo).
  • Conservez les restes dans des récipients hermétiques et laissez-les refroidir avant de les mettre au frigo, ou au congélateur si vous ne pouvez les consommer rapidement.
  • Accommodez ces restes ! Plein d’idées recettes sur www.marmiton.org ou www.750g.com, entre autres.
  • Compostez les déchets alimentaires (en retirant les emballages, évidemment !)

Le dernier conseil, et non des moindres, étant d’inclure deux à trois de ces bonnes pratiques dans vos résolutions 2010… J’ai commencé hier, et vous ?

"Il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger"
[Molière, « l’Avare »]


- Ninfa -

Envie d'en savoir plus?

Guide des gestes écologiques et économiques
Brochure Intradel : le gaspillage alimentaire (format pdf)
"Halte au gaspillage alimentaire ! "